Certains établissements ont le pouvoir d’alléger le coeur et donnent l’envie de suspendre ses pas. Le Volkshaus est de ceux-là entre façades néogothiques et architectures ultra contemporaines dans un patchwork citadin contrasté.
Situé à deux pas des rives du Rhin, le Volkshaus est le repaire des amateurs d’art et celles et ceux en quête de beau. Il y a d’abord la façade majestueuse, ses grandes façades et ses hauts plafonds qui rappellent indirectement le Bauhaus dans sa simplicité élégante. Puis, on découvre le jardin intérieur, le bruit du gravier croustillant lorsqu’on le traverse, celui du frottements des feuilles de platane à chaque coup de vent.

L’art à portée de main
La brasserie, imaginée par les architectes Herzog & de Meuron en 2012 dans laquelle on retrouve les vitraux créés par l’artiste allemand Imi Knoebel, connu pour son approche théorique de la couleur et de la forme. Enfin, l’hôtel dans son ensemble dédié à l’art contemporain grâce à sa collaboration exclusive avec la Galerie von Bartha relève l’exploit d’introduire des œuvres dans la vie quotidienne.

Au cœur de la plus ancienne ville universitaire de Suisse: une gastronomie vigoureuse
Enrichie par l’industrie pharmaceutique, la beauté est partout: de sa grande Place du Marché avec son magnifique Hôtel de Ville du 16ème siècle, en grès rose foncé décoré de fresques, à la cathédrale du 12ème siècle de style roman tardif et gothique, en passant par les édifices conçus par les architectes Mario Botta, Richard Meyer ou Herzog & de Meuron.
Le Volkshaus est un lieu de rencontre parfait pour célébrer l’architecture, l’art et la culture. Le Chef exécutif, originaire d’Allemagne Kevin Kirchmaier et sa brigade vous font découvrir leur passion pour une cuisine revitalisante. C’est au Hilton Danube Waterfront en Autriche qu’il fait ses premières armes avant de poursuivre sa trajectoire à Düsseldorf, en Allemagne, avant de poser ses valises en Suisse.
« Notre souhait est de pouvoir repositionner le Volkshaus Basel avec une sélection rigoureuse de classiques de brasserie méditerranéenne et de plats inspirés de saveurs helvétiques », explique Kirchmaier pour décrire son projet. La carte se caractérise déjà par un mélange raffiné de plats traditionnels et de créations avant-gardistes, mettant toujours à l’honneur les ingrédients du terroir.
Avec sa brigade, il accorde une grande importance aux produits de la région et de cet établissement hôtelier unique : « Nous nous efforçons également de refléter l’art dans l’assiette avec des produits de qualité. Tout le monde peut bien cuisiner avec des truffes et du caviar. Ce que nous souhaitons montrer, c’est que même une carotte doit être bien préparée ».

Se laisser vivre dans la cité rhénane
L’établissement a toujours fait battre avec effervescence le cœur de la ville comme s’il avait su garder une forme d’énergie unique des années ’20 en ses murs. Il suffirait de tendre l’oreille pour quelques airs de Charleston nous parviennent presque dans les volutes blanches des fume-cigarettes. Les ponts dessinent leur silhouette à contre-jour tandis que le soleil perce subtilement le plafond nuageux au dessus du Rhin. Ce dernier traverse et découpe la ville en son milieu. Sur la rive droite, les quartiers branchés, métissés et au charme suranné. Sur celle de gauche, la cité historique, les vieilles pierres, les artères commerçantes et les monuments au goût d’éternité.
Ce qui est certain, quelque soit l’époque, Bâle reste Bâle avec son enthousiasme élégant et discret, celle qui rappelle l’indispensable et qui fait cogner la joie. Il y a aussi cet air bucolique qui ajoute une quiétude ravissante à chaque coin de rue; dans le doux glissement des canards sur l’eau, dans le bruissement des fontaines surmontées de statues, dans la rumeur délicate de la ville. Ce qui frappe le plus ici, ce sont peut-être ces sonorités feutrées. Non pas que la ville se soit engourdie mais les voitures étants tenues à distance, on s’y déplace plus volontiers à vélo, en tram ou à pied.
À votre tour d’aller prendre le pouls de l’irrésistible métropole, qui a plein de cordes à son arc.
Volkshaus Basel
Rebgasse 12-14
www.volkshaus-basel.ch

A visiter à Bâle – Nos suggestions
La proximité de Bâle avec la France et l’Allemagne favorise les synergies (deux tramways vous font passer la frontière en deux temps trois mouvements). La ville regorge de musées d’importance grâce à sa tradition de mécénat vieille de plusieurs siècles.
Ne manquez pas le temple de l’art moderne et contemporain de La Fondation Beyeler, avec sa collection d’art moderne exceptionnelle. Au sein du Berower Park, cet écrin de verre dû à l’architecte Renzo Piano se fond harmonieusement au paysage: champs de blé, étangs remplis de gros nénuphars et sonnailles dans les prairies. Hildy et Ernst Beyeler, galeries bâlois, ont collectionné toute leur vie des œuvres marquantes de l’art moderne (Monet, Matisse, Giacometti, Andy Warhol, etc.). Le couple avait pour volonté de créer un musée vivant et ouvert, capable de fédérer un large public: pari réussi haut la main!
Le Musée Tinguely, quant à lui, conçu par l’architecte tessinois Mario Botta, a été inauguré en 1996. Il présente les créations artistiques ludiques, espiègles, voire carrément farfelues du fameux sculpteur suisse Jean Tinguely (1925-1991). Des boutons situés à côté des œuvres permettent aux visiteurs de les mettre en mouvement. Elles ont conservé toute leur fraîcheur!
La Galerie von Bartha, un Garage réhabilité. Deux anciennes pompes à essence vêtues de noir, de rouge et de blanc signalent l’entrée de cette galerie, fondée par Margareta and Miklos von Bartha en 1970. Derrière une façade dont on devine l’activité industrielle passée, les lieux proposent un programme contemporain régulièrement renouvelé explorant un large éventail de médias et de supports.
Enfin le Kunstmuseum Basel-Gegenwart. Dans une ancienne usine, du 19e siècle, sublimement restaurée, il propose trois niveaux d’expositions permanentes et temporaires incluant installations et vidéos. Des conférences, débats et visites guidées animent les lieux. Ne manquez pas d’explorez autrement les œuvres de Joseph Beuys, Bruce Nauman, Rosemary Trockel… ainsi que l’art américain contemporain. Plus qu’un musée, le Gegenwart promet une expérience sensorielle et intellectuelle unique.