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Richard Chassot : « Le vin, c’est noble. Il représente le terroir pur »

Richard Chassot : « Le vin, c’est noble. Il représente le terroir pur »

Directeur général du Tour de Romandie, fondateur de Chassot Concept SA, société d’événementiel basée à Estavayer-le-Lac et à Lausanne, ou encore consultant pour la RTS, Richard Chassot change régulièrement de casquettes.

C’est qu’il a soif d’entreprendre, Richard Chassot. C’est d’ailleurs à lui que l’on doit le Mud Day et les salons Apéro World ou encore Divinum, entre autres.

Amateur de bons vins, il s’accorde très volontiers des moments de détente autour d’un verre de Chasselas ou de rouge bien corsé, histoire de décompresser et de trouver de nouvelles idées.

Il partage des anecdotes ayant rythmé sa carrière, en lien avec le vin suisse et l’art de vivre.

 

Richard, est-ce ton amour du vin qui t’a poussé à créer le salon Divinum ?

Oui et non. Honnêtement, ce qui m’a poussé à créer l’évènement Divinum c’était premièrement la très bonne relation que j’avais créée avec les vins de Morges sur le Tour de Romandie. J’adorais participer à leurs différents évènements et à des dégustations de vins. Ce qui m’a plu, c’était de construire un nouvel évènement avec les vins de Morges, à leur image, puis en élargissant à différents vignerons suisses et étrangers. Tout cela mêlé à ma passion de l’évènementiel. Dans nos événements, notre objectif est de donner du plaisir aux gens, c’est très important pour nous.

Une fois le Tour de Romandie terminé, quel est ton premier réflexe ?

Les journées du Tour de Romandie étant parfois compliquées, le premier réflexe est de partager un bon repas et d’ouvrir une bonne bouteille, voire deux (rires). Les bons vins accompagnent les grands moments.

Quel est ton meilleur souvenir autour d’un bon verre de vin suisse ?

Le vin en général me provoque toujours des bons souvenirs parce que je le partage dans un événement, entre amis ou avec ma compagne. J’aime les dégustations parce qu’elles permettent de découvrir de nouveaux vins, tout en convivialité. Sur le salon Divinum ou sur le Tour de Romandie, partager un verre de vin avec les vignerons sont toujours d’excellents souvenirs. Et il ne faut pas se le cacher, un bon verre de vin après une journée bien remplie, c’est toujours une récompense (rires). 

Une anecdote croustillante en lien avec le vin suisse ?

Il y en a tellement ! La première qui me vient me replonge dans le Tour de Romandie en 2008, lorsque l’on avait proposé un départ de la course en Ville de Morges qui avait été pris en compte par l’Office du tourisme à l’époque. Ils m’avaient proposé que les vins de Morges soient le vin officiel de l’apéritif du départ. Quelques jours plus tard, ils m’ont demandé s’il était possible de représenter le vin de l’ensemble du Tour de Romandie. Mais entre-deux, Gilbert Folly qui était à l’époque président de l’Office de tourisme de Morges, était aussi un des grands compagnons en robe du Guillon. Le Guillon est évidemment un évènement extrêmement important pour le vin vaudois. En tout anonymat, ce qui est assez rare, il m’avait caché qu’il m’avait proposé comme Compagnon d’honneur. C’est là que j’ai découvert que je deviendrais Compagnon d’honneur du Guillon, et qu’il fallait aller guillonner justement sur ce grand tonneau. La soirée était très sympa et depuis, je suis un fervent du Guillon.

Pour toi, un contrat se signe-t-il plus facilement autour d’un bon verre ?

Dans la conclusion d’un contrat, il y a deux étapes importantes selon moi. Les échanges qui mènent à la signature peuvent très bien se faire autour d’un bon verre de vin, ainsi que des produits du terroir très appréciés de manière générale. Ensuite, c’est le fait de pérenniser la collaboration qui est important. Le verre de vin prend d’autant plus de sens quand il s’agit de fêter la signature d’un nouveau contrat ou encore plus, d’un renouvèlement. Là, les bouteilles de vin s’imposent.

Que regardes-tu en premier sur une bouteille de vin ?

Un petit peu comme tout le monde, je crois que la présentation est importante, mais bien sûr cela ne s’arrête pas là. Je regarde premièrement qui est le vigneron, la région, le cépage et les indications sur les étiquettes qui me sont importantes. D’ailleurs, ces dernières sont souvent manquantes dans beaucoup de pays ou chez différents vignerons.

Es-tu plutôt blanc, rouge ou rosé ?

Bien que je les aime tous les trois, je reste un grand passionné de vin rouge, qui accompagne plutôt mes repas. Pour l’apéritif par contre, je m’oriente plutôt vers le blanc comme le Chasselas que j’aime beaucoup. Dans les chaudes journées d’été, j’apprécie aussi volontiers un rosé, mais un rosé de qualité.

Es-tu plutôt vin et fromages ou vin et chocolat ?

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Vin et fromages, clairement. Étant un Fribourgeois pure souche, j’adore l’association du vin et du fromage ! J’ai d’ailleurs aussi du sang tessinois. Pour les fromages dont la fondue et la raclette, je vais les accompagner de vins blancs ou de pinot qui s’accordent aussi très bien.

Quel est ton plat préféré et avec quel vin aimes-tu l’accorder ?

En matière de vins suisses, j’aime accompagner les viandes comme la chasse avec des vins corsés. Autour d’une bonne table, j’aime découvrir un menu de dégustation accords mets-vins avec un verre sélectionné par le sommelier. Ce sont toujours de très bons moments.

As-tu quelques références de vins suisses à conseiller à nos lecteurs ?

Je ne m’y risquerais pas (rires). En ayant le salon Divinum à organiser avec plus de 150 vignerons, je peux garantir qu’en Suisse, nous avons la chance de pouvoir compter sur d’excellentes références. Nous avons en tout cas des très grands Pinot, des Chasselas, des spécialités que peuvent être certains assemblages, ou en Valais des Cornalin ou des Humagne. Je pense que nous avons aussi de très beaux assemblages de Gamaret Garanoir.

Pour terminer, peux-tu nous donner quelques mots ou expressions qui, pour toi, symbolisent le vin suisse ?

J’aime l’expression « Le vin c’est noble ». C’est un produit qui demande beaucoup de travail et d’attention. Le vin représente le terroir pur, les racines. Pour moi c’est le respect d’un terroir, le respect d’une méthode, le respect du produit et du client.

Les mots qui me viennent sont noblesse, plaisir et puis évidemment la qualité et le goût. Je rajouterais aussi l’amitié, la sociabilité et le partage. Boire un grand vin tout seul, c’est tout de même moins amusant.

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