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Rémy Bitoun : « Au restaurant, les clients cherchent à vivre une expérience »

Rémy Bitoun : « Au restaurant, les clients cherchent à vivre une expérience »

2022 a marqué la reprise du secteur de la restauration.

Cette relance s’est appuyée sur la motivation des professionnels de la branche et sur la volonté des consommateurs à poursuivre leur quête d’expériences gastronomiques.

Alors que le secteur se réjouit de voir la période covid s’éloigner, certains défis demeurent : l’inflation, la pénurie de personnel ou encore le fameux « no-show » donnent du fil à retordre aux restaurateurs.

Grâce à son expertise du domaine et à ses solutions marketing, TheFork se tient aux côtés des restaurateurs pour les accompagner dans le développement de leur activité.

Tour d’horizon d’un secteur résilient avec Rémy Bitoun, directeur TheFork en Suisse.

La restauration retrouve des chiffres identiques à 2019, voire meilleurs

TheFork tire un bilan très positif de l’année 2022 et a récemment communiqué les résultats de son étude. 77% de réservations en plus en comparaison avec 2021, et une augmentation record de 48% durant la période de Noël font partie des chiffres attestant de la forte reprise d’un secteur ayant souffert de la pandémie.  

©Alex Haney

En tant que partenaire économique et digital des restaurateurs, TheFork leur offre une solution all-in-one. D’un côté, le consommateur se connecte à la plateforme pour choisir son restaurant et effectuer sa réservation en quelques clics et, de l’autre côté, un logiciel est mis à disposition du restaurateur pour la gestion des réservations avec, en parallèle, de nombreuses fonctionnalités.

« TheFork est fière d’avoir contribué au nouveau dynamisme du domaine de la restauration grâce à des solutions marketing efficaces mais aussi à l’expertise de nos agents locaux présents pour accompagner les restaurateurs. Pour 2023 et les années à venir, nous nous sommes fixés la mission de proposer toujours plus de solutions innovantes pour simplifier leur quotidien et développer leur activité », explique Rémy Bitoun, directeur TheFork DACH.

Les nouveaux défis des restaurateurs

Aujourd’hui, le sujet principal est l’inflation et la pénurie de main d’œuvre. Bien que l’inflation soit plutôt maitrisée en Suisse, comparé à d’autres pays, « la situation reste difficile pour les restaurateurs qui craignent de perdre leur clientèle s’ils augmentent leur prix. Je leur explique que leur clientèle fidèle reviendra même avec une hausse des prix. Il suffit souvent de simplement leur expliquer la situation pour qu’elle soit comprise et acceptée. »

Quant à la pénurie de main d’œuvre, notamment due au covid et à une grande vague de licenciements ou de réorientation du personnel, « elle doit être contrée en redonnant envie à la jeunesse mais également aux personnes qui travaillaient dans ce secteur, de revenir. Les jeunes souhaitent d’autres conditions de travail, plus de flexibilité, moins de pression, et il faut être en mesure de se remettre en question pour satisfaire leurs besoins et s’assurer qu’on puisse les attirer à nouveau. »

« La pénurie de personnel doit être contrée en redonnant envie à la jeunesse mais également aux personnes qui travaillaient dans ce secteur, de revenir » – Rémy Bitoun ©Chase Chappell

L’expérience, la clé pour attirer les consommateurs

Alors que le covid a permis d’accélérer la digitalisation et les modes de consommation avec les services de livraison par exemple, mais aussi le fait de cuisiner à la maison, Rémy Bitoun est convaincu que « l’expérience vécue est la clé pour attirer les consommateurs. On ne va pas au restaurant uniquement pour manger, mais pour vivre une expérience globale. Les établissements qui proposent des concepts originaux, voire extraordinaires, ont de plus en plus leur place dans le cœur des consommateurs. Pour les satisfaire, il faut s’assurer que lorsqu’ils viennent, on travaille à la fois sur la gastronomie, le service, et l’environnement du restaurant. C’est un tout. »

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Le « no-show », un véritable enjeu pour les restaurateurs

En Suisse, le taux de « no-show » est de 1,8%, résultat figurant parmi les meilleurs élèves avec l’Allemagne et les pays nordiques. « Dans la mesure où une table vide est une table perdue pour toujours, TheFork propose un plan anti « no-show », avec des fonctionnalités simples comme une confirmation de réservation via notification, le partage facile dans l’agenda, la possibilité d’annuler sa réservation en un clic, etc. Nous préférons en effet que le consommateur annule, plutôt qu’il ne vienne tout simplement pas. Le logiciel permet également de demander une reconfirmation massive. Lors de chaque service, le restaurateur demande à toutes les personnes de reconfirmer leur réservation. Ensuite, nous avons un indicateur de fiabilité permettant de signaler si le consommateur est un habitué des « no-show ». Pour les établissements prisés, nous avons une fonctionnalité de liste d’attente. Les annulations de dernières minutes peuvent alors facilement être remplacées. »

« Une table vide est une table perdue pour toujours » – Rémy Bitoun
©Sandra Seitamaa

Attirer et satisfaire les différentes générations

« Je pense que les établissements doivent avoir un positionnement assumé. Ensuite, joue la situation géographique. La demande ne sera pas la même au centre-ville qu’en dehors. Ce qui n’est pas un problème en soi, car les gens prennent la voiture pour se déplacer si cela en vaut la peine. Aujourd’hui, pour attirer et plaire aux nouvelles générations, il faut être présents sur les plateformes digitales comme TheFork bien sûr, mais aussi les applications de livraison. » 

« La force des nouveaux restaurateurs aujourd’hui réside dans le fait qu’ils apportent un esprit entrepreneurial et professionnel avec une forte affinité pour les chiffres »

Rémy Bitoun, directeur TheFork DACH

Parmi les tendances 2023 révélées par l’étude de TheFork et NellyRodi, outre le fait de casser les codes, figure la nécessité de proposer une cuisine locale, de saison ainsi que des alternatives pour les personnes qui ne mangent pas de viande ou qui ont des restrictions alimentaires. « Si je prends l’exemple du Woodward à Genève, la philosophie est de proposer des produits provenant d’un rayon de 50 kilomètres. C’est une vraie tendance. On remarque d’ailleurs de plus en plus de concepts éco-responsable avec une vraie attention portée aux empreintes carbone » conclut Rémy Bitoun.

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